USA et Tanzanie remplacent le Rwanda: la fin de l’ère Kagame en Afrique de l’Est?

Source: Africa Flashes

USA et Tanzanie remplacent le Rwanda: la fin de l’ère Kagame en Afrique de l’Est?

23 April 2025

Imaginez un instant que le Rwanda, longtemps allié clé des États-Unis en Afrique et modèle de stabilité, soit soudainement éclipsé. Accusé de soutenir le chaos dans l’est de la RDC via le groupe M23, le pays de Paul Kagame perd du terrain au profit de la Tanzanie. Ce revirement géopolitique, marqué par un renforcement de la coopération militaire USA-Tanzanie, redessine la sécurité en Afrique de l’Est. Pourquoi ce changement ? Quelles sont les implications pour la région des Grands Lacs ? Cette vidéo explore les raisons et les conséquences de ce tournant majeur.

La région des Grands Lacs, incluant la RDC, le Rwanda, le Burundi, l’Ouganda et la Tanzanie, est un foyer de tensions historiques et de conflits armés, alimentés par des ressources minérales et des rivalités. Depuis 1994, le Rwanda de Kagame, avec son développement économique et son armée puissante, était un partenaire stratégique des États-Unis. Mais les accusations de soutien au M23, un groupe armé actif en RDC, ont terni cette image. En 2024 et 2025, le conflit a déplacé plus de 400 000 personnes, et des rapports de l’ONU estiment que 3 000 à 4 000 soldats rwandais sont impliqués, exacerbant la crise humanitaire.

Les États-Unis, qui ont investi massivement au Rwanda (116 millions de dollars annuels dans la santé et une coopération militaire étroite), semblent perdre patience. En 2023, une partie de l’aide militaire rwandaise a été suspendue, et en avril 2025, un conseiller américain a exigé le retrait des troupes rwandaises de RDC. Cette fermeté marque un changement de cap, avec la Tanzanie émergent comme nouvel allié. Des exercices militaires conjoints, comme Justified Accord 2025 et Cutlass Express, prévus en février 2025, renforcent les capacités tanzaniennes en maintien de la paix et sécurité maritime.

La Tanzanie, perçue comme neutre et stable, est un choix stratégique. Ses forces armées, les TPDF, sont respectées, et sa position sur l’océan Indien en fait un atout contre le terrorisme et la piraterie. Contrairement au Rwanda, la Tanzanie n’est pas entachée par des accusations d’ingérence, ce qui en fait une alternative crédible pour les missions de l’ONU. Ces exercices militaires visent à préparer la Tanzanie à des opérations complexes, comme la lutte contre le M23 en RDC, où elle déploie déjà des troupes via la SADC.

Ce pivot géopolitique isole Kagame, dont le soutien occidental s’effrite. Ses voisins, comme le Burundi, s’alignent contre le M23, et la SADC adopte une posture défensive. Cependant, ce changement comporte des risques : une dépendance excessive envers la Tanzanie pourrait reproduire les erreurs du passé, et marginaliser le Rwanda pourrait pousser Kagame vers la Russie ou la Chine. De plus, la crise en RDC persiste en raison des faiblesses structurelles de l’État congolais, nécessitant des solutions au-delà d’un simple changement d’allié.

Ce virage offre une chance de repenser la sécurité régionale, en privilégiant la coopération et le respect de la souveraineté. Les États-Unis doivent soutenir des initiatives comme l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et imposer des sanctions ciblées. La région des Grands Lacs est à un carrefour : continuer le cycle de violence ou bâtir un modèle de paix collaborative. Abonnez-vous pour explorer davantage la géopolitique africaine et partagez votre avis en commentaire !

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