GPS is controlled by satellite. Is it AFRICOM ? The co-ordinates of GPS can be altered by satellite.
Source: Africa Flashes
RDC: Tshisekedi face aux brouillages GPS du Rwanda de Kagame: Quelles options possibles?
12 Janvier 2025
La République Démocratique du Congo (RDC) fait face à une nouvelle forme de menace dans le ciel : le brouillage GPS orchestré par le Rwanda. Ces perturbations mettent en danger non seulement les vols commerciaux mais aussi les missions humanitaires et les opérations de maintien de la paix des Nations Unies. Le rapport de l’ONU du 29 octobre 2024 confirme que les forces rwandaises utilisent des systèmes de brouillage GPS pour perturber la navigation aérienne en RDC, un geste qui a des répercussions géopolitiques majeures pour la région des Grands Lacs.
Depuis plusieurs années, la relation entre la RDC et le Rwanda est marquée par des tensions et des accusations mutuelles, mais ces dernières perturbations atteignent un nouveau seuil de gravité. Les systèmes de brouillage rwandais ont ciblé des zones stratégiques comme Goma, Kibumba et Bukavu, où la sécurité aérienne est cruciale pour les missions humanitaires. Le rapport de l’ONU révèle que ces attaques se sont intensifiées entre mai et août 2024, mettant en lumière les objectifs militaires sous-jacents du Rwanda dans cette région.
Un incident majeur est survenu le 29 octobre 2024, lorsqu’un drone de la MONUSCO, en mission de surveillance, a perdu toute communication et s’est écrasé après avoir été brouillé dans une zone de combat active. Cela montre les dangers directs pour la sécurité des opérations de l’ONU et des vols humanitaires. Les perturbations GPS ont forcé les pilotes à se fier à des méthodes de navigation manuelle, augmentant les risques dans une région déjà instable.
Le Rwanda semble utiliser le brouillage GPS comme une tactique pour affirmer sa domination militaire, en particulier avec le soutien du groupe M23. Cette stratégie vise à désorganiser les efforts de stabilisation dans les zones de conflit, mais elle comporte également des risques importants pour le Rwanda, notamment une perte de crédibilité sur la scène internationale. En ciblant des vols civils et humanitaires, Kigali s’expose à des critiques sévères et à une possible isolation diplomatique. Face à cette crise, le gouvernement congolais dirigé par Félix Tshisekedi se trouve dans une position délicate. Le pays a longtemps été accusé de passivité face aux provocations du Rwanda, mais l’inaction pourrait entraîner de graves conséquences pour la souveraineté et la sécurité de la RDC. Le maintien du statu quo aggraverait la crise humanitaire, freinerait l’économie et encouragerait les incursions étrangères dans le pays.
La communauté internationale, bien que consciente des actes de provocations du Rwanda, n’a pas encore pris de mesures concrètes pour les contrer. L’ONU doit faire pression sur le Rwanda pour qu’il respecte les normes internationales, en imposant des sanctions et en renforçant les capacités de la MONUSCO pour contrer la guerre électronique. Il est crucial que des actions plus ambitieuses soient entreprises pour garantir la sécurité aérienne et protéger les populations civiles.
Le gouvernement de Tshisekedi dispose de plusieurs options pour répondre à l’agression du Rwanda. Sur le plan diplomatique, il pourrait se tourner vers des organisations régionales comme l’Union africaine ou la Communauté d’Afrique de l’Est pour désamorcer les tensions. En parallèle, un renforcement des capacités militaires de la RDC, notamment dans le domaine de la guerre électronique, pourrait permettre de contrer les tentatives futures de brouillage. Une position ferme du gouvernement congolais pourrait également mobiliser un soutien international plus large contre le Rwanda.
Le conflit entre le Rwanda et la RDC, désormais marqué par l’utilisation du brouillage GPS, illustre l’évolution des conflits modernes, où la technologie joue un rôle central. La communauté internationale doit redoubler d’efforts pour protéger les civils, soutenir les initiatives de paix et renforcer les mécanismes de responsabilité. L’avenir de la région des Grands Lacs dépendra de la capacité des acteurs locaux et internationaux à résoudre cette crise de manière pacifique et durable. #