Source: Africa Flashes
Génocide à Goma: La Vérité Cachée sur les Massacres du Nord Kivu
15 April 2025
Goma, ville meurtrie du Nord-Kivu, sombre dans une violence implacable. Dans la nuit du 13 avril 2025, le quartier Majengo est secoué par un massacre : un père et ses deux fils sont exécutés par des hommes armés, la mère grièvement blessée lutte pour survivre. Cette tragédie n’est pas isolée, mais le reflet d’une ville où la peur règne. Ce récit plonge dans les racines d’une crise qui déchire des familles et des communautés, révélant une vérité brutale : à Goma, la mort frappe sans prévenir.
Cette même nuit, d’autres quartiers comme Ndosho, Katoyi et Kyeshero sont frappés. À Ndosho, un père est abattu pour avoir protégé les siens ; à Katoyi, une boutique est pillée, la moto du propriétaire volée ; à Kyeshero, des foyers sont cambriolés sous la menace. Ces attaques, mêlant banditisme et terreur organisée, laissent Goma suffoquée par l’angoisse. Le week-end précédent, 52 personnes ont perdu la vie en 48 heures, dont un patient tué dans un hôpital, un lieu censé être un refuge.
Le gouvernement congolais accuse les supplétifs du M23, un groupe armé qui hante la région, soutenu, selon Kinshasa, par des forces extérieures. Mais la réalité est plus complexe. Goma est un carrefour géopolitique, où les richesses minières comme le coltan et l’or attisent les convoitises. Les tensions entre la RDC et le Rwanda, les jeux d’influence et les groupes armés fragmentés alimentent un cycle de violence. Pendant ce temps, les habitants paient le prix de ces luttes de pouvoir.
Pourtant, la violence ne vient pas seulement des rebelles. Dans les quartiers, des bandits profitent du chaos, volant argent, téléphones, espoirs. La police, sous-équipée et parfois soupçonnée de complicité, peine à répondre. Les femmes vivent dans la peur des enlèvements, les enfants grandissent sous la menace. À Goma, l’insécurité n’est pas qu’un danger physique : elle ronge les esprits, ferme les écoles, brise les rêves, installe une fatigue collective qui menace l’avenir.
Malgré tout, Goma résiste. À Katoyi, des jeunes patrouillent pour protéger leurs voisins ; à Majengo, des femmes exigent justice. Ces initiatives montrent une ville qui refuse de capituler. Mais sans un soutien réel des autorités, sans une stratégie pour s’attaquer aux racines du mal – pauvreté, corruption, rivalités régionales –, ces efforts restent fragiles. Goma a besoin de sécurité, d’éducation, d’espoir, pas seulement de promesses.
Qui est responsable ? Le gouvernement promet des enquêtes, mais les habitants doutent. La MONUSCO, présente depuis des années, semble impuissante face à la violence. Les minerais financent les armes, la pauvreté pousse les jeunes vers le crime, et les jeux diplomatiques prolongent la crise. Goma n’est pas seulement une ville en guerre : c’est une communauté abandonnée, qui mérite justice et paix. Cette histoire n’est qu’un début – découvrez la suite pour comprendre ce que personne n’ose dire.